Sève de bouleau : à quoi sert-elle ?
La sève de bouleau accompagne merveilleusement le début du printemps. En boisson, elle draine et reminéralise l’organisme en douceur. C’est désormais devenu un classique de la cure d’intersaison.
En mars, ça commence
C’est le moment de la récolte de sève de bouleau (à ne pas confondre avec le jus de bouleau) ! Le moment idéal, c’est quand on a une alternance de nuits très froides et noires et de jours cléments et très lumineux. Dans ces moments là – souvent situés entre mi-mars et mi-avril – la sève coule à flots avec une puissance inouïe. Pour la récolter, il faut s’enfoncer profondément dans la forêt et parfois dégager les chemins. Cela nécessite un certain temps de préparation de la campagne, toujours avec l’accord des gens de l’ONF. On pénètre dans la forêt presque inaccessible où se situent les gros bouleaux. De vrais specimens souvent. Ce sont eux les vrais producteurs de la sève de bouleau.
Faire soi-même sa sève de bouleau ? Oui en théorie
L’extraction peut, en théorie, être réalisée par n’importe qui car elle s’opère en faisant une incision dans l’écorce d’un bouleau, on fore ensuite sur quelques centimètres et on place une paille dans le trou pour guider la sève dans un récipient. On rebouche ensuite le trou avec un bouchon de feuilles. Ça c’est en théorie car il faut que l’arbre soit suffisamment gros, que ce soit un betula pubescens et il faut faire ça bien… pour ne pas tuer l’arbre (qu’il faudrait aussi, en théorie, remercier une fois le prélèvement opéré ?). Dans la réalité, il y a maintenant des extracteurs de sève professionnels et des milliers de personnes qui préfèrent leur laisser le soin de faire le boulot proprement.
L’extraction : un processus industriel au Canada, mais encore artisanal en France
Comparable à la coupe de bois, l’extraction de la sève est un processus qui nécessite un appareillage compliqué du type de ceux qu’emploient les exploitants de sève au Canada avec de cuves montées sur de gros engins. Mais en France, c’est encore souvent la débrouille malgré une grosse croissance de la demande. Et dès que c’est récolté, il faut que ça soit expédié. Ce sont maintenant des milliers de personnes qui pratiquent la cure de sève de bouleau en France et la ressource reste rare.
La sève la plus naturelle possible et la plus fraîche possible
Il faut d’abord savoir que la stabilité naturelle du liquide rend inutile tout ajout de conservateurs ou le recours à la pasteurisation. C’est de la sève pure et elle se conserve bien, mais plus on la boit tôt, meilleur c’est… Le liquide recueilli est blanc et pas plus visqueux que l’eau. Tout doucement son goût va se modifier pour aller vers le goût « petit lait » en fin de cure. Certains trouvent qu’alors, c’est encore meilleur. Mais l’énergie de l’arbre s’est un peu envolée. Et si on la laisse fermenter, au bout d’un mois, le goût de la sève devient assez particulier. Une petite précision tout de même : gardez-la au frais si vous ne voulez pas qu’elle vous explose à la figure !
Comme quand il faut vider une batterie pour mieux la recharger
La sève de bouleau constitue la cure de printemps de prédilection pour ceux qui souhaitent éliminer les toxines accumulées pendant l’hiver. Depuis le XIIème siècle, les peuples de l’Europe du Nord boivent au printemps de « l’eau de bouleau» en cure. Les propriétés drainantes et diurétiques de la sève ont été confirmées depuis et les indications se sont multipliées, notamment pour l’élimination des déchets organiques comme l’acide urique. La puissance de drainage de la sève est également reconnue pour améliorer très nettement les problèmes de peau puisqu’ils sont souvent liés à la saturation par les toxines des systèmes excréteurs.
La sève de bouleau est d’abord un drainant, nous l’avons vu, mais elle offre dans le même temps tous les minéraux et oligo-éléments dont nous avons besoin pour recharger nos batteries. Grâce à la présence de silicium organique bio-disponible, de calcium et de phosphore, c’est un reminéralisant hors pair. Le potassium permet en outre au cœur d’améliorer le rythme cardiaque et de réguler la circulation sanguine. Le magnésium, le lithium et autres oligo-éléments rééquilibrent l’humeur et préviennent la déprime. La vitamine C et le sélénium participent à la lutte contre le stress oxydatif. Tout ça, c’est bon pour les os, le coeur, la mémoire, le surpoids, les articulations, la peau… bref… tout.
Une cure de printemps de 5 litres… l’idéal
Quand on est adepte de la sève de bouleau, une cure de 5 litres suffit à peine. Tant on aime se servir un petit verre de temps en temps. C’est vendu dans un cubi, comme le vin rosé de l’été. On le met sur le balcon et hop, une petite gorgée. Pas trop glacé tout de même. Mais, si on est plus raisonnable, une cure de 5 litres (21 jours) suffit. Et si vous préférez faire un test, je vous recommande d’essayer les bouteilles en verre de 500ml.
Et si vous avez raté la saison
Jusqu’ici, on ne pouvait consommer la sève de bouleau qu’en pleine saison et encore, peu de temps, car la sève finit par fermenter. Mais il est désormais possible de s’en procurer en toute saison. Une des options intéressantes est de se procurer de la sève de bouleau lacto-fermentée, qui conjugue les vertus traditionnelles du breuvage à un apport en bactéries bénéfiques pour le microbiote intestinal.
Alors, à vous de choisir ! Et si vous souhaitez de bonnes adresses pour votre cure, contactez-moi !
Merci Alternative Santé