En hiver, la nature nous offre des aliments qui répondent à cette énergie saisonnière si particulière. Foncer sur les plats gras peut être une erreur, même si 1g de lipides va nous apporter 9 kcal par gramme, contre 4 kcal pour les glucides. Et les glucides, justement, parlons-en ! Même si la consommation d’aliments riches en sucres ne doit pas s’emballer, les évincer à ce moment de l’année n’est pas une bonne idée ! C’est oublier que notre corps est gourmand de glucose, notre carburant cellulaire. L’hiver, il appréciera des sucres plus complexes sous la forme de céréales, légumineuses, plus riches en amidon, et certains légumes. Panais, patate douce, pomme de terre, carotte et légumes racines vont développer tout leur potentiel réchauffant. Quant aux céréales, misez sur le sarrasin et l’avoine, considérés comme les plus énergétiques. Plus longue et plus douce, la digestion de tous ces aliments va ainsi renforcer la chaleur organique interne.
Le mode de préparation alimentaire revêt aussi une importance. Manger froid quand il fait froid perturbe la digestion. Certains peuvent même ressentir des lourdeurs d’estomac, une fatigue postprandiale et voir leurs selles se ramollir. Car pendant que l’organisme voit ses dépenses métaboliques de base augmenter pour lutter contre le froid, il n’est pas concentré sur sa fonction digestive, qui se passe moins bien. Il faut au contraire l’aider en lui fournissant des plats chauds.
Les soupes vont ainsi entretenir la sensation de chaleur. Mais les cuissons longues des pot-au-feu ou ragoûts sont aussi à prioriser car elles agissent comme une prédigestion, allégeant le travail du système digestif. Et avec des aromates soufrés (oignons, ail ou échalotes), on accentue l’effet stimulant. Autre astuce culinaire ? Saupoudrer ses plats d’épices (clous de girofle, cumin, cannelle ou même graines de moutarde) pour activer la circulation sanguine. Toutefois, la cuisine épicée ne convient pas à tous. Si vous relevez d’une typologie neuro-arthritique, c’est-à-dire un profil mince et frileux, elles pourront exprimer toute leur puissance calorifique. En revanche, si vous êtes un bon vivant un peu enrobé et qui n’a jamais froid, votre système digestif les appréciera moins bien. Il faut savoir aussi s’écouter !
Suivre un régime ou faire une détox en hiver, ce n’est pas de saison. Notre organisme réclame alors de la douceur et n’est juste pas capable de relever ce genre de challenge qui ne va pas manquer d’ouvrir la porte aux pathologies ORL. Pour autant, voici quelques conseils pour une alimentation réchauffante qui ne fera pas grimper les calories.
- Évitez les plats préparés ainsi que les douceurs industrielles.
- Au cours d’un même repas, choisissez entre la consommation de céréales ou de légumineuses. Un morceau de pain compte pour une céréale.
- Vérifiez que cette même portion de légumineuses ou de céréales ne dépasse pas le tiers de votre assiette.
- En décembre, consommez les plats à base de céréales ou légumineuses avec des légumes plutôt qu’avec de la viande.
- Prenez le temps de savourer les douceurs chocolatées (ou non) qui accompagnent la période des fêtes de fin d’année. Et privilégiez le fait-maison ou les produits biologiques de qualité. Toujours avec parcimonie…
Recette d’un miel « coup de chaud »
Donner un coup de boost à notre système immunitaire tout en nous réchauffant, c’est l’objet de la recette du miel concocté par Loïc Ternisien et tiré de son ouvrage Naturopathie, le guide saison par saison (éd. Flammarion).
Ingrédients : Le jus d’1 citron • 2 c. à c. de curcuma • ½ c. à c. de piment de Cayenne • 1 c. à c. de gingembre haché • 2 c.à s. de miel cru • 1 gousse d’ail écrasée • 30 gouttes de teinture mère d’échinacée.
Préparation : Mélangez tous les ingrédients dans un petit bol. Couvrez-le et laissez macérer au réfrigérateur.
Utilisation : Ajoutez-en 2 c. à c. dans votre thé ou votre tisane du matin.
Merci PlantesetSanté