Depuis 2016, le #MoisSansTabac revient tous les ans en novembre. Découvrez ce programme et comment la naturopathie peut venir en complément pour vous aider à arrêter une fois pour toutes. En effet, l’hypnose, la sophrologie, la phyto et l’aromathérapie peuvent vous aider à décrocher naturellement.
Pendant un mois, vous allez être « chouchouté ». Comment se lancer ? C’est très simple. L’inscription est gratuite. Il suffit :
Le kit anti-tabac se présente sous la forme d’un programme d’aide à l’arrêt, avec 10 jours de préparation et 30 jours d’accompagnement.
L’hypnose nous ancre dans un état modifié de conscience, entre l’éveil et l’endormissement. Elle vise non seulement à instaurer un dialogue avec l’inconscient, à le stimuler, mais aussi à substituer certains comportements au tabagisme. « Quand on fume, on se trouve face à un paradoxe : le conscient sait qu’il faut arrêter de fumer parce que c’est néfaste pour notre santé, mais l’inconscient nous pousse à fumer pour nous protéger psychologiquement. L’objectif est de résoudre ce conflit intérieur en mettant le conscient et l’inconscient du même côté par un travail de suggestions« , explique Mike Fink, hypnothérapeute spécialisé dans l’arrêt du tabac.
En favorisant le dialogue avec notre inconscient, l’hypnose permet de réduire le sentiment de privation et de manque. Elle permet d’entretenir la motivation grâce au changement de paradigme et de renforcer la concentration sur les bienfaits du sevrage. Il s’agit d’une thérapie brève : « on agit sur le problème à sa racine, et on peut, en une séance, supprimer l’envie de fumer, indique le spécialiste. Et d’ajouter : certains patients peuvent avoir besoin de deux ou trois séances, mais c’est plutôt rare ». Des séances d’auto-hypnose peuvent être proposées en complément pour renforcer le sevrage.
Cette méthode peut être utilisée en complément d’autres techniques naturelles, voire de substituts nicotiniques. Elle s’adresse à tout type de fumeur et ne souffre pas de contre-indications, mis à part chez certains patients au profil psychotique (schizophrénie, paranoïa, etc). L’hypnose n’est pas remboursée dans le cadre de l’arrêt du tabac, mais certaines mutuelles proposent des forfaits facilitant l’accès aux « thérapies alternatives » (nombre de séances limitées).
Pratiquée en amont du sevrage tabagique, sur le moyen ou long terme, « la sophrologie permet aux non-fumeurs en devenir de prendre du recul pour faire face au manque de nicotine« , explique le Dr Marie-Andrée Auquier, médecin généraliste et sophrologue. Et d’ajouter : « L’idée n’est pas de remplacer une cigarette par une séance lorsqu’une envie pressante se fait sentir, mais de travailler sur soi et de se rappeler qu’on est libre de faire ses propres choix, en conscience”.
L’objectif des séances est de déculpabiliser le patient et de lui redonner confiance : « On transforme un projet plutôt négatif : ‘je veux arrêter de fumer’ en un projet constructif : ‘J’ai envie de prendre soin de moi, de ma peau, de mes poumons, de retrouver le goût, etc ». Le fumeur peut être invité à se projeter dans l’avenir grâce à des exercices de visualisation : « à quoi ressemblerais-je dans un an, libéré.e de cette mauvaise habitude ? ». Le ou la sophrologue peut aussi proposer des exercices de conscience corporelle : « on invite le patient à voyager dans ses poumons, sa gorge, etc pour conscientiser la souffrance de ses cellules. La décision d’arrêter la cigarette (et de s’y tenir) viendra ainsi du corps et non du cerveau”.
La sophrologie s’inscrit plutôt dans une prise en charge générale : elle peut être associée à d’autres techniques dites « naturelles », mais aussi à des substituts nicotiniques. Mieux vaut faire appel à un professionnel pour débuter le sevrage. « Puis, les séances de sophrologie en groupe ou, à défaut, les séances en autonomie, peuvent fonctionner », précise le Dr Auquier. Elle convient à tout type de fumeurs, excepté en cas de pathologies psychiatriques (mis à part la dépression). Elle n’est pas remboursée dans le cadre de l’arrêt du tabac, mais certaines mutuelles proposent des forfaits facilitant l’accès aux thérapies alternatives (nombre de séances limitées).
Ni l’efficacité de la phytothérapie, ni celle de l’aromathérapie n’ont encore été validées scientifiquement dans le cadre du sevrage tabagique. Ces techniques ne peuvent pas, à proprement parler, permettre l’arrêt du tabac. Cependant, elles restent une thérapeutique de choix pour remédier au syndrome du sevrage tabagique.
« Certaines plantes peuvent être d’un grand secours pour travailler sur la dépendance et vaincre le réflexe pavlovien qui commande à l’organisme une dose quotidienne de nicotine », indique Françoise Couic-Marinier, docteure en pharmacie spécialiste en aromathérapie et en phytothérapie. Parmi les plus courantes :
Par précaution, la prise prolongée de kudzu est déconseillée aux enfants, aux femmes enceintes et allaitantes. Elle est également contre-indiquée sur le long terme en cas d’antécédents familiaux de cancer du sein ou de kystes ovariens (en raison de sa teneur en isoflavones). Enfin, cette plante pourrait interagir avec certains médicaments : par précaution, tournez-vous vers un professionnel qui vous aiguillera selon votre situation.
Les huiles essentielles (HE) peuvent aider à fluidifier les sécrétions bronchiques, à expectorer les dépôts (notamment nicotiniques), mais aussi agir sur le stress et l’irritabilité. On les utilise principalement par voie respiratoire : en inhalation humide, en inhalation sèche ou en diffusion atmosphérique (pas plus de 5-10 minutes par pièce avant d’aérer). « Dans le cadre du sevrage tabagique, la meilleure option est le stick inhalateur, préconise le Dr Couic-Marinier. Il permet de remédier instantanément à l’envie de fumer et de conserver la gestuelle du fumeur ».
Le Dr Couic-Marinier nous livre une recette aroma efficace contre l’envie de fumer. Sur la mèche d’un stick ou sur un mouchoir, versez : 8 gouttes d’HE de cannelle de Ceylan (pour couper la muqueuse olfactive responsable des envies) + 5 gouttes d’HE de girofle (pour couper la muqueuse olfactive responsable des envies) + 5 gouttes d’HE de camomille romaine(pour une relaxation intense) + 5 gouttes d’HE de marjolaine coquille (pour la bonne humeur). À noter, cette formule est contre-indiquée chez les femmes enceintes, allaitantes, les enfants de moins de 12 ans, les épileptiques, les personnes souffrant d’hypertension artérielle non contrôlée.
L’aromathérapie peut aussi être associée à l’hypnose olfactive. « On associe des odeurs à certaines sensations, explique le Dr Couic-Marinier. On demande au patient quelle odeur le dégoûte profondément (l’eucalyptus par exemple), puis, grâce à l’hypnose, on associe le goût ou l’odeur de la cigarette à celle de l’eucalyptus. Les résultats sont imparables ».
L’aromathérapie et la phytothérapie peuvent être utilisées en complément d’autres méthodes « anti-tabac ». Elles ne sont pas prises en charge par l’Assurance maladie, cependant, elles peuvent être inclues dans les packs « bien-être » ou « médecines alternatives » de certaines mutuelles. Rappel : afin d’éviter toute contre-indication ou effet secondaire liés aux HE ou aux plantes, il est vivement conseillé de consulter un professionnel.
Issue de la médecine traditionnelle chinoise, l’acupuncture consiste à apposer des aiguilles très fines au niveau de points précis du corps, afin d’harmoniser et d’équilibrer toutes les fonctions du Qi (l’ »énergie vitale »). Cette médecine douce n’est pas encore reconnue scientifiquement pour traiter le tabagisme, mais elle est largement indiquée et ses résultats parlent d’eux-mêmes.
« L’acupuncture a des vertus de relaxation, d’harmonisation des souffles et de vitalité, tant sur le plan physique que psychique », indique le Dr Gilles Andrès, médecin acupuncteur et président de l’Association française d’acupuncture. Selon les techniques employées, les aiguilles sont plantées sur différents méridiens énergétiques (notamment au niveau de l’oreille, ou des arêtes du nez, etc).
« Ce n’est pas parce qu’on appose beaucoup d’aiguilles que les résultats sont meilleurs. L’important est de bien cibler la problématique du patient et ses motivations, estime le spécialiste. L’acupuncture a un effet certain pour favoriser le sevrage tabagique, mais ne fait pas tout. Sans réelle motivation, les résultats seront moindres », ajoute-t-il. La première séance agit comme un interrupteur, qui coupe le circuit de la dépendance. Selon la technique employée, une ou deux séances peuvent être nécessaires. « Mais au-delà de cinq ou six séances, il ne faut pas insister, c’est que l’on n’est pas réceptif à la technique ».
L’acupuncture peut être combinée à d’autres méthodes pour arrêter de fumer, comme la sophrologie, l’hypnose ou la méditation. Elle ne présente pas de contre-indication et n’est pas remboursée par la Sécurité sociale dans le cadre d’un sevrage tabagique. Certaines mutuelles proposent toutefois des forfaits spécifiques prenant en charge cette médecine dite « alternative ». Rendez-vous sur le site de l’association française d’acupuncture pour trouver un praticien reconnu.
Quelle que soit la méthode que vous privilégiez, pensez à vous hydrater suffisamment pendant le sevrage. Une tisane, un thé, un verre d’eau… Cela vous permettra non seulement de faire passer l’envie de cigarette, mais favorisera aussi l’élimination des toxines par votre organisme.
Sources :
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